Il existe comme ça des idées reçues, qui s’entretiennent d’elles-même, un peu comme ce mécanisme qui fait exister les rumeurs. L’une d’entre elles consiste à croire et à faire croire que l’aménagement de capteurs photo-voltaïques manque de vertu en raison du caractère polluant de ce matériel.
Et bien non, ce matériel n’a pas a rougir de ce genre de défauts. On peut se demander pourquoi cette idée a la vie si dure.
Les capteurs photo-voltaïques sont en général constitués d’un châssis et d’éléments de structure en aluminium, qui ont certes consommé beaucoup d’énergie à la fabrication, mais qui sont presque à 100% recyclables (l’alu. a une valeur encore élevée même en déchetterie).
Le verre est comme on le sait hautement recyclable.
La sous-couche est constituée d’une feuille plastique EVA (éthylène-acétate de vinyle), classé dans les « bons » plastiques, sans chlore et recyclable comme les bouteilles plastiques.
Enfin, le cœur du capteur est en général constitué de silicium semi-conducteur. Celui-ci est recyclable à 96 %, selon un article publié dans la revue La maison écologique d’avril-mai 2016. C’est l’association PV Cycle, gestionnaire du programme mondial de recyclage des technologies photovoltaïques qui l’annonce, largement en avance sur les directives DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) qui fixe les objectifs à 80 % de recyclage pour 2018.Selon certaines sources, les capteurs produisent, en 4 années au maximum, autant d’énergie qu’il en a fallu pour les fabriquer, soit un cinquième de la durée de leur vie minimale. Selon un article de l’ADEME de janvier 2016, c’est même au bout de 3 ans d’exploitation (selon la région) que l’énergie nécessaire à la fabrication d’un système est restituée. Le restant de l’existence des capteurs (20 ans minimum mais en général plutôt du côté de 30 ans) est « tout bénéfice » pour l’énergie ainsi produite.